STREETNET ORGANISE AVEC SUCCES L’ATELIER REGIONAL AU LAOS
28 Novembre 2016
Par Oksana Abboud – Organisatrice de StreetNet
Du 21 au 22 novembre 2016, StreetNet a tenu avec succès un atelier régional sur l’organisation des travailleurs du secteur informel, dans la ville de Vientiane, Laos. L’atelier faisait partie d’un partenariat de StreetNet-OXFAM.
40 participants ont participé à l’atelier qu’a facilité Oksana Abboud, organisatrice de StreetNet.
Les principaux objectifs des ateliers étaient les suivants:
- Comprendre comment organiser les travailleurs de l’économie informelle et mener des négociations collectives ;
- Apprendre des sur les expériences internationales et des meilleures pratiques dans des autres pays ;
- Comprendre le rôle des syndicats dans la transition de l’économie informelle à l’économie formelle ;
- Planification d’un programme et la voie à suivre ;
- Partage des informations sur l’économie informelle.
Les participants ont été accueillis par M. Simoon Ounlasy, Vice-Président de la Fédération de syndicats de Lao (LFTU), M. Inpeng Meunvieth, directeur par intérim de son département des Relations internationales et M. Antonino Faibene, responsable du Programme du bureau d’Oxfam au Laos.
M. Ounlasy a souligné l’importance des travailleurs du secteur informel, leur contribution à l’économie nationale du pays et les défis auxquels fait face LFTU dans l’organisation de travailleurs du secteur informel au Laos. La loi syndicale du pays ne parle pas des travailleurs informels et leur droit d’être organisé. LFTU planifie d’amender cette loi afin d’inclure les « travailleurs informels » dans sa définition. Il a souligné que les travailleurs informels sont plus nombreux que les travailleurs formels et sont une source importante de la force du travail. Lorsque les vendeurs de rue sont introduits dans la société, ils deviennent les travailleurs formels – un développement qui peut être bénéfique en termes financiers, c’est-à-dire qu’ils paient des impôts. Le budget du gouvernement pour aider les vendeurs de rue est insuffisant; le soutien des autres parties est nécessaire.
70 % de la force active de Laos est en action dans le secteur informel, a dit M. Antonino d’Oxfam. 90 % d’entre eux sont des femmes, qui souvent n’ont pas des compétences, connaissances et qui sont vulnérables. Le gouvernement n’a pas pris des mesures concrètes pour résoudre leur situation.
Mme Souphone Voravong a présenté une recherche – les « Vendeurs de rue dans la ville de Vientiane, Laos » – par les Femme de l’ONU, qui ont souligné la croissance substantielle qu’a faite Laos de son PIB au cours des dernières années. Ceci est nécessaire, a-t-elle dit, pour aider les femmes à avoir des revenus, les rendre moins vulnérables et leurs faire sentir qu’elles sont protégées, appréciées et bien accueillies par la société et le gouvernement. Elle a également suggéré une formation sur le crédit et les négociations pour les vendeuses de rue, construire leur capacité, estime de soi et le respect afin de les renforcer.
L’atelier comprenait sept activités ; la première était introductive. Le reste était fait des petits groupes de travail qui ont discuté et développé les différentes tâches autour d’organisation et de négociation dans le secteur de l’économie informelle.
Les groupes d’abord discuté la nécessité d’organiser les travailleurs de l’économie informelle. Ici, le centre d’intérêt était celui de comprendre les spécificités de l’organisation dans le contexte de l’économie informelle, développer les stratégies appropriées de l’organisation et développer et comprendre les principales compétences et habilités requises par les bons organisateurs.
Les autres groupes ont ensuite discuté les questions relatives aux besoins et demandes des travailleurs de l’économie informelle à travers les négociations collectives en visant une meilleure compréhension de certains de leurs problèmes et leurs demandes. Ils ont également examiné l’importance d’une représentation directe dans les négociations collectives pour les travailleurs informels.
Ensuite, les groupes de travail ont identifié trois problèmes des travailleurs de leur secteur et ont dû les traduire en exigences pour les négociations. L’animatrice a expliqué comment se fait ce processus, à travers simplement la reformulation des questions. Elle a souligné l’utilisation des termes précis puisque les demandes doivent être réalistes et doivent viser à attendre le maximum de succès. Ceci est particulièrement important pour une organisation au début des négociations.
Les leçons des syndicats des autres pays autour de l’organisation de l’économie informelle ont suivi. Les participants ont utilisé des études des cas pour examiner comment les syndicats du monde entier ont organisé dans ce secteur. Cet exercice devait leur permettre d’élaborer leur propre manière de penser et d’avoir des idées autour sur l’organisation dans l’économie informelle.
Un des documents les plus cruciaux de l’OIT, la Recommandation 204, a été également discuté et analysé. La Recommandation 204 de l’OIT met l’accent sur la transition de l’économie informelle à l’économie formelle. Cette activité était importante pour comprendre la signification et le concept de l’économie informelle, organisation dans au-dedans de cela et les exigences pour une transition efficace de l’économie informelle à l’économie formelle. Les groupes devaient lire la Recommandation 204 de l’OIT, identifier les éléments de formalisation, ses clauses les plus progressistes et les éléments qui y manquent. La plupart des participants ont trouvé cette tâche difficile.
Pour assister, la facilitatrice a parlé sur les gains clés stratégiques de la Recommandation 204 de l’OIT, qui étaient très progressives et bonnes pour les travailleurs du secteur informel. Elle a également mentionné les clauses qui peuvent les nuire, et les problèmes qui n’apparaissaient pas dans la Recommandation, par exemple l’absence d’inclusion des autorités au niveau de niveau local.
La dernière activité mais très importante, était celle de développer une stratégie du syndicat des travailleurs de l’économie informelle. Les participants revisités des discussions antérieures afin d’élaborer une stratégie claire et un plan d’action pratique orienté vers la réalisation de la vision des différents groupes de l’union, dans le futur.
Les groupes de travail a élaboré leurs plans d’action tout en définissant leurs groupes cibles et les priorités clés. Ils ont présenté, étape par étape, les actions nécessaires pour organiser les travailleurs du secteur informel et surmonter les obstacles qu’ils rencontrent dans la construction de leur stratégie.
Lors de l’évaluation de l’atelier, les participants ont exprimé leur joie d’apprendre sur l’Organisation des travailleurs informels et sur les instruments de l’OIT. L’atelier leurs offert une chance d’exprimer leurs propres opinions ; toutefois, apprendre des expériences des autres pays était un bonus. Les délégués vietnamiens et cambodgiens ont ajouté une valeur à l’atelier en échangeant leurs expériences dans l’organisation des travailleurs de l’économie informelle.
Dans son discours de clôture, M. Simoon Ounlasy a déclaré que LFTU implémenterait fructueusement les connaissances et compétences acquises dans son activité syndicale. Il espérait plus de soutient de StreetNet International et d’OXFAM.
L’atelier régional a été un succès et très utile aux participants de LFTU qui avaient juste commencé à apprendre sur l’organisation des travailleurs du secteur informel. Leur leadership comprend l’importance et la nécessité d’organiser les travailleurs informels au Laos ; ils ont une grande volonté d’apprendre sur ceci afin d’avancer d’avantage.
Enfin, StreetNet remercie Khamphy Khammvong, responsable de Programme d’Oxfam au Laos. Son travail préparatoire a rendu possible cet événement régional.