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Le rassemblement de masse des vendeuses de blouses de lundi demande la réponse du Maire d’eThekwini et du Directeur Municipal

10 Septembre 2012

Sans-abri: Cindy Chiliza, l'une des vendeuses informelles qui vivaient dans le bâtiment en question. Elle a perdu toutes ses cinq machines à coudre, tout son stock et tout ce qui était dans son appartement. Elle dépend de son métier, elle est la seule source de revenu de sa famille et prend en charge toute sa famille y compris ses frères et sœurs, son enfant et sa mère.Le Lundi 10 Septembre à 9h00 du matin, quatre cent trente (430) tailleuses autonomes de blouses et vendeurs informels décidés ont convoqué une réunion de masse à 126 Alice Street, le site de travail d’où ils ont été expulsés de force le samedi par la Police municipale de Durban, sur les instructions du département de soutien aux entreprises de la municipalité d’eThekwini. Ils ont demandé au Maire, James Nxumalo et au nouveau Directeur municipal S’bu Sithole de les rencontrer après avoir discuté de la stratégie et des tactiques à utiliser pour obtenir la réponse de la municipalité d’eThekwini à leurs revendications, qui incluent ce qui suit:

1. L’allocation d’urgence d’un bâtiment de travail (depuis l’expulsion le samedi du bâtiment qu’ils occupaient – où se trouvent encore leurs machines et équipement)

2. La nomination d’une femme au département de soutien aux entreprises de la municipalité d’eThekwini qui s’occupera des questions relatives aux femmes et qui touchent les femmes vendeuses informelles;

3. La prise en charge de ceux qui ont perdu leurs machines et équipement dans l’incendie de la semaine passée;

4. Un espace convenable et abordable pour vendre leurs blouses dans les marchés aux puces.

L’après-midi du samedi précédent un incendie a ravagé le bâtiment Phezulu Lodge à Umgeni Road qui était occupé par les tailleuses de blouses, et une grande partie de leurs avoirs était détruite. La cause de l’incendie n’est toujours pas connue. On estime que près de 30 à 40 travailleurs qui dépendent de leur commerce comme moyen de subsistance ont perdu leurs biens et d’équipements par ce feu. La plupart des vendeuses louaient ces locaux, d’où elles produisaient leurs blouses et d’autres objets dans des conditions similaires à celles des ateliers clandestins, et les vendaient derrière la Station de Berea, aux marchés aux puces, et partout où elles le pouvaient.

Les restes calcinés du bâtiment qui était utilisés par les vendeusesContrariée, Sylvia Khubone a dit que les gens ont réussi à s’échapper du bâtiment qui brulait, étant donné que la plupart de la parcelle était entourée des clôtures électriques, sauf une porte. "Tout ce que j’avais a été incendié. Nous ne savons pas par où commencer pour reconstituer ce que nous avons perdu et nous n’avons même pas où aller", a-t-elle dit.

Le 7 Août, les vendeuses de blouses ont marché contre les prix exorbitants que le département municipal de soutien aux entreprises leur fait payer, et elles ont présenté un mémorandum de leurs griefs, y compris une demande à la municipalité d’identifier un bâtiment inutilisé pour eux. Cependant, aucune réponse n’a encore été reçue de la municipalité.

Après des tentatives infructueuses pour obtenir la réponse de la municipalité à leur demande pour l’utilisation d‘un bâtiment inutilisé, y compris une réunion avec le personnel du bureau du Maire à l’hôtel de ville, les 430 femmes tailleuses de blouses ont occupé un bâtiment au no 126, rue Alice le mercredi 5 Septembre, l’y ont installé leur équipement et recommencé à travailler. Le vendredi 7 Septembre, Themba Duma, membre du conseil municipal, lui-même un ancien vendeur informel, a tenté d’amener les femmes à quitter le bâtiment – mais elles ont dit qu’elles ne quitteront le bâtiment qu’une fois qu’on leur donnera un autre bâtiment alternatif qu’elles vont utiliser – quelque chose qu’il n’était apparemment pas en mesure de leur offrir.

Les vendeuses s'installent dans leur nouveau bâtimentLe Samedi 8 Septembre, la police est arrivée pour expulser ces femmes. Mzwandile Mavula, Secrétaire d’Ubumbano, l’alliance des associations des vendeurs à la quelle les vendeuses des blouses sont affiliées, rapporte que la police a utilisé des niveaux inacceptables de violence pour forcer les femmes à sortir. Lui, 4 hommes et 8 femmes (y compris les tailleuses des blouses et un avocat) sont arrêtés sur le lieu. Ils sont ensuite emmenés à la place CR Swart, puis relâchés sur une mise en garde après que le Bureau de charge ait été assiégé par des demandes de renseignements des supporters, le Centre de Ressources Legales et StreetNet International, à laquelle Ubumbano, l’alliance des associations des vendeurs est affiliée.

Plus ou moins 100 vendeuses de blouses expulsées se sont ensuite rassemblées devant l’Hôtel de ville de Durban où elles ont convenu de convoquer une autre réunion de masse à 126 rue Alice, le site d’où ils ont été expulsés, à 9h00 du Lundi 10 Septembre.

Pat Horn, Coordinatrice Internationale de StreetNet, a déclaré "Nous espérons que le Maire et le Directeur municipal d’eThekwini vont reconnaître l’urgence de remédier à la situation de travail de ces 430 tailleuses de blouses qui ont perdu leurs moyens de subsistance en attendant que la municipalité réponde à leur revendications présentées après leur marche du 7 Août. Ces femmes prennent en charge un grand nombre des dépendants – et ont le même droit au Travail Décent que les travailleurs du secteur formel, que dans ce cas la municipalité est dans la meilleure position de les aider à atteindre. Nous recommandons vivement que la municipalité mette en place un processus de négociation avec le comité élu par les vendeuses des blouses le plus tôt possible."

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