Atelier Régional Africain de la Campagne pour un Nouveau Manifeste.
Organisé par KENASVIT/StreetNet
18th-19th Juillet 2011, à l’Hotel Sandton Park, Nairobi, Kenya
Bienvenue et Introduction
Facilitateurs:
-Simon Sangale Nasieku (Président, KENASVIT)
-Wilson Maina (Secrétaire, KENASVIT)
-Richard Muteti (PME et représentant des commerçants informels au Conseil de la Jeunesse)
Le Président Simon Sangale Nasieku a souhaité la bienvenue aux participants à l’atelier. Les participants se sont introduits eux-mêmes, des représentants du Ghana, du Swaziland, de la République Démocratique du Congo, de la Tanzanie, de l’Afrique du Sud et des différentes régions du Kenya.
Richard Muteti a noté qu’il y a environs 8.6 million de commerçants informels au Kenya, sans inclure les commerçants agricoles. Les principaux problèmes auxquels ils font face comprennent l’accès aux lieux dignes de travail, l’absence d’un cadre politique/juridique, le manque d’un crédit abordable, manque des débouchés pour leurs produits/services et des compétences techniques et de gestion. D’autres part le secteur informel au Kenya est fier de nombreuses réalisations, y compris: des cercles et des fonds de crédits rotatifs autonomes, le projet de pension “Mbao” (où les vendeurs payent 20 KSh/jour en utilisant leurs téléphones portables, qui vont dans un fond d’assurance vieillesse), et des progrès dans l’organisation des formations pour les commerçants informels à l’Institut Kenyan de Formation aux affaires. Il a noté que le gouvernement a commencé à prendre le secteur informel plus au sérieux, même s’il y a encore beaucoup du travail à faire; la politique du gouvernement envers le secteur est fragmenté, parce qu’il y a 5 ministères différents qui travaillent avec ce secteur et souvent leurs mandats se contredisent. Il a souligné qu’aucun pays en Afrique n’a encore promulgué un cadre juridique global pour le secteur informel mais a reconnu que certains pays comme le Ghana, sont plus avancés que d’autres dans ce domaine. Le projet de loi sur les PME au Kenya, va créer un conseil à part entière pour s’en occuper. KENASVIT a plaidé pour ça et a sensibilisé ses membres, et aura un commissaire au Conseil qui sera créé une fois que ce projet de loi sera promulgué. Malheureusement, ce projet de loi est délibérément bloqué parce qu’il va promouvoir le secteur informel et menacer les intérêts de grandes entreprises et affaires. Muteti a ensuite appelé le secteur informel du Kenya d’ajouter le projet de loi sur les PME aux exigences pour les élections de 2012. “Dites-leur, ‘votez pour le projet de loi sur les PME et nous allons voter pour vous!’”
Le Président a remercié Richard et a aussi décrit le manuel des PME pour les operateurs de petites entreprises qu’ils sont en train d’élaborer, et qui sera une ressource importante et bénéfique pour les commerçants informels, car ils sauront où et comment accéder aux services, quelles sont les lois pertinentes et quelles sont les organisations et associations des PMEs existantes.
Partage d’expériences sur les Campagnes Réussies
Facilitateur: Simon Sangale Nasieku (Président de KENASVIT)
Le Président a décrit une campagne à la quelle il a participé en 2007, qui était une manifestation pour protester contre la corruption au sein du Conseil municipal de Nakuru. Après l’obtention du permis, ils ont marché en portant un cercueil noir sur lequel on pouvait lire “Corruption”, et qu’ils ont brulé à la nouvelle Mairie. Lui et d’autres manifestants ont été arrêtés et battus. C’est alors qu’ils ont contacté un Ministre qui était un allié et qui a réussi à les faire libérer sous prétexte qu’ils ont obtenu le permis de manifester. A cause de la campagne, des officiers de cette municipalité ont été transférés ailleurs et de nouveaux officiers les ont remplacés.
Le Président a ensuite demandé aux autres de donner des exemples des campagnes auxquelles ils ont participé.
Anne Matondo de la LDFC en RDC a parlé d’une campagne de sensibilisation sur la violence sexuelle contre les femmes, qui consistait en l’organisation d’événements dans les camps militaires et la distribution des tracts pour informer les femmes sur leurs droits et comment poser plainte si elles sont victimes d’un tel crime.
Antony Kwache de l’affilié de KENASVIT de Kisumu a décrit comment son organisation a écrit des pétitions et tenu des réunions pour faire pression sur les institutions de micro-finance afin qu’elles aient des modalités plus justes après la violence postélectorale de 2007 – 2008 quand plusieurs commerçants informels avaient du mal à rembourser leurs prêts.
Rosyline A. Owuor de MISVEST, un affilié de KENASVIT basé à Migori a quant à elle parlé de comment son organisation avait réussi à exercer des pressions sur le conseil municipal pour construire un marché en écrivant des lettres et leur demandant d’organiser une réunion.
Vida Tangwam de l’affilié de StreetNet au Ghana a décrit une campagne destinée à exiger leur implication dans la prise de décision au niveau municipal, à travers la quelle les vendeurs de rue et commerçants informels se sont organisés et ont formé des associations, et avaient réussi à avoir une représentation dans l’assemblée.
Wilson Maina de NISCOF, un affilié de KENASVIT basé à Nairobi a parlé de la campagne pour des sites viables de commerce, par la quelle l’organisation a tenu des réunions avec les autorités locales, organisé des démonstrations et un recensement, s’est allié avec Kituo cha Sheria, et avait réussi à faire construire le marché de Muthurwa.
Le Président de KENASVIT a encore parlé d’une longue campagne pour faire pression pour le projet de loi sur les PME au Kenya, qui a commencé en 2003 et est toujours en cours. Ils ont contacté un parlementaire de Nakuru et lui ont demandé de présenter une motion au parlement pour la légalisation de la vente de rue, c’est ainsi que le gouvernement a repris le dossier et rédigé le premier projet de loi sur les PME en 2006. KENASVIT a participé aux ateliers de validation, a écrit des lettres au gouvernement et à la commission de lutte contre la corruption, a tenu des démonstrations pacifiques, a sensibilisé ses membres sur ce projet de loi, et recueilli des commentaires qui ont été envoyés au ministère du travail pour insertion dans le projet de loi.
Les participants ont trouvé que les éléments communs pour la réussite d’une campagne sont: les ressources humaines et financières, les objectifs clairs et réalistes, les manifestations publiques, un leadership honnête et dévoué, une consultation adéquate, l’utilisation des medias, et un suivi continuel des objectifs.
La Campagne pour un nouveau manifeste: introduction, vision et plan
Facilitatrice: Pat Horn (Coordinatrice Internationale, StreetNet International)
Pat Horn a fait une présentation sur le manifeste international des vendeurs de rue. Elle a souligné que StreetNet envisage quelque chose qui vient des affiliés eux-mêmes au lieu de quelque chose faite par quelqu’un d’autres pour eux. C’est la première réunion Africaine de ce genre, et l’année prochaine il y aura une autre réunion en Afrique de l’Ouest. Elle a expliqué le processus de visualiser, créer et finaliser les plans de la campagne, qui vise à rendre le public conscient et respectueux des vendeurs de rue, créer finalement un manifeste international qui va exprimer les revendications et droits des vendeurs de rue dans le monde entier. Elle a décrit les phases impliquées dans ce processus:
PHASE 1 – Sensibilisation
PHASE 2 – Collecte des revendications des vendeurs
PHASE 3 – Traitement des revendications
PHASE 4 – Promouvoir des débats nationaux, des actions et événements sur les questions soulevées
PHASE 5 – Cristalliser les revendications
PHASE 6 – Formuler le manifeste
PHASE 7 – Utiliser le manifeste
Le document final du manifeste sera un exemple vivant d’une campagne consultative, et StreetNet est certain qu’il y aura un feedback merveilleux provenant des leurs affiliés très créatifs.
Brainstorming sur les Objectifs de la Campagne
Animateurs:
*Groupe 1: Vida Tangwam (Ghana’s StreetNet Alliance)
*Groupe 2: Anthony Kwache (L’affilié de KENASVIT de Kisumu)
Les participants à l’atelier se sont divisés en deux groupes pour réfléchir sur les revendications des vendeurs de rue et commerçants informels. Cet exercice sera utile pour répliquer dans les ateliers pour recueillir des revendications des membres à contribuer au manifeste national.
Groupe 1
Les Revendications sociétales:
-Sensibiliser
-Former des comités/associations
-Gagner le respect et la reconnaissance de la société
-Elaborer une voix collective/unifiée
-Protéger les groupes vulnérable (les femmes, les jeunes, les personnes vivant avec handicap, les personnes infectées par le VIH/SIDA)
*Activités: distribuer des brochures, dépliants, calendriers, bulletins; organiser des débats publics; contact avec les medias; des pièces de théâtre, drames.
Les revendications relatives au lieu de travail:
-Les sites doivent être sécurisés et sans danger, ils doivent être bien placés pour les consommateurs
-Utiliser une infrastructure “convenable”
-Etre inclusif dans l’élaboration des plans urbains
-Gagner des services au lieu de travail (toilettes, de l’eau propre, électricité, sécurité)
*Activités: lobbying auprès des autorités; exercer des pressions aux autorités; utiliser des pétitions, des mémorandums, des réunions, des négociations et des lettres; enquêter/créer une base des données
Les ressources financières et revendications sécuritaires:
-Accès au crédit auprès des banques et un prêt équitable
-Créer des projets de sécurité sociale
*Activités: Fonds de crédit rotatif, des cercles, rencontre avec les représentant des fonds pour la sécurité sociale, forger des relations avec les fonds d’assurance, documents/manuels (ex: Projet Mbao au Kenya)
Les revendications juridiques:
– Cadre politique qui s’occupe du secteur informel
– Voter le projet de loi sur les PME (Kenya)
-Formaliser les entreprises informelles
-Obtenir la représentation dans le gouvernement et bonne relation avec le gouvernement
-Avoir accès à une représentation légale abordable
-Mettre fin au harcèlement, à la corruption et aux arrestations arbitraires
*Activités: Réunions avec le gouvernement, expédier des lettres, rendez-vous, manifestations, pression publique, campagnes médiatiques, formation des parajuristes, utiliser des avocats pro bono.
Groupe 2
Griefs relatifs au développement des Marchés:
-Des marchés mal construits
-Mauvaise répartition (corruption)
-Des marchés qui n’ont aucune considération pour les personnes vivant avec handicap
– De très petits marchés sans espace pour la provision de services
*Solutions:
-Avoir un comité qui va chercher à voir les autorités locales
-Les autorités locales doivent inclure les vendeurs de rue dans le processus de de prise de décision
-Bonne planification des marchés (les marchés doivent être accessibles aux clients des vendeurs)
-Assurer une bonne gouvernance
Revendications relatives aux lois municipales:
-Les règles et règlements établis par les autorités locales doivent être transparents et abordables
-Les taxes et frais doivent être adaptées à la taille des affaires
Griefs relatifs à l’accès aux finances:
-Taux d’intérêt élevé
-Modalités très strictes
-Manque d’objectifs collatéraux
*Solutions:
-Les fonds doivent être canalisés vers les organisations des commerçants informels
-Utiliser les membres comme garantie
Plans d’action de la Campagne
Animatrice: Anne Matondo (LDFC, RD Congo)
Anne Matondo a présenté les tâches nécessaires pour l’élaboration d’un projet de campagne pour un nouveau manifeste. Elle a expliqué comment chaque affilié doit identifier les objectifs réalistes et clairs de la campagne, qui peuvent être suivis pour la collecte des revendications et contribuer à une campagne internationale. Chaque affilié doit aussi identifier des alliés qui sont ceux qui partagent les mêmes valeurs et objectifs, pour gagner une base plus large et avoir accès à leurs ressources humaines et financières. Ensuite, les organisations doivent créer ou identifier un comité de coordination pour la mise en application de ce plan et prendre des décisions relatives à la campagne. Le comité de coordination est donc chargé de planifier, organiser, et exécuter des activités relatives à la campagne et faire avancer les objectifs fixés. Le comité doit connaitre les résultats attendus, et comment mesurer et évaluer le progrès et l’impact de la campagne. Ceci veut dire qu’il faut un délai pour compléter les activités, c’est ainsi que Anne a proposé de créer un calendrier. Chaque organisation doit identifier et utiliser ses ressources humaines et financières. Les ressources humaines et financières doivent être identifiées et utilisées pour exécuter le plan d’action. Les ressources humaines peuvent inclure des stagiaires, partenaires, employés, ou alliés, alors que les ressources financières incluent les cotisations des membres, les bailleurs de fonds, et les ONGs. Pout terminer, Anne a souligné que l’organisation doit mettre en place des mécanismes de suivi pour s’assurer que les choses se passent comme prévu.
Redaction des propositions
Chaque pays a complété son plan d’action de la campagne, et le présentera le lendemain.
Journée 2
Le deuxième jour de l’atelier a commencé par la présentation du plan d’action de la campagne de chaque pays.
Le Plan d’Action de la Campagne pour le Ghana
Presenté par Vida Tangwam
- Plan National:
- Des nouveaux districts sont créés, et des nouveaux marchés sont en cours de construction, donc il y a un besoin croissant d’habiliter les commerçants informels et les vendeurs de rue.
- Nécessité de procéder à la sensibilisation – un délai estimatif de deux mois pour localiser tous les nouveaux marchés et districts, et former les membres des comités des associations
- Le budget proviendra des ONGs et aussi des fonds propres
- Ils veulent exécuter des programmes, assurer le suivi et réglementer les affaires, et élire les membres du Comite Exécutif qui vont faire partie du Comité de Coordination de la campagne
- Les résultats attendus incluent la capacitation des membres pour qu’ils soient efficaces dans les réunions et payer les frais d’affiliation et d’autres cotisations.
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Plan d’action de la campagne du nouveau manifeste:
- Buts: Organiser les jeunes vendeurs; faciliter la création d’associations dans le secteur informel pour obtenir la reconnaissance auprès du Gouvernement
- Alliés: Ils prévoient d’inviter les ONGs à s’associer pour aider la jeunesse, les femmes vendeuses de marché, et l’économie informelle en général afin de générer des fonds
- Comité de coordination: Ce comité va élaborer un plan en utilisant leur connaissance des problèmes cruciaux auxquels les commerçants et vendeurs informels font face (p.ex.: lieux des marchés, taxes et prise de décision)
- Activités principales: éduquer les travailleurs informels sur les questions de santé, la gestion financière et la comptabilité
- Résultats attendus: les associations seront formées pour habiliter les vendeurs
- Mesure des résultats: bonne participation, payement des cotisations et les réponses des vendeurs
- Délai: au moins 3 mois
- Ressources humaines: assurance santé, accès au crédit et à la sécurité sociale
- Ressources financières: Générer des fonds à partir des cotisations des membres et le financement des associations par les ONGs
- Les mécanismes de suivi: Suivre le payement des cotisations
Plan d’action de la campagne en Tanzanie
Presenté par Jimton Mboya
- Objectifs de la campagne: Sensibiliser, Susciter la reconnaissance juridique du secteur informel, assurer l’approvisionnement des marchés et l’accès aux crédits bancaires
- Alliés de la campagne: Les leaders régionaux et nationaux de TUICO
- Comité de Coordination: Une équipe consultative composée des leaders au niveau régional et national (3-4 membres du comité)
- Activités principales: Les ressources disponibles doivent profiter aussi bien au secteur informel que formel pour assurer la viabilité
- Résultats attendus: Les lois des gouvernements locaux seront adoptées pour assurer le bien-être du secteur informel
- Mesure des résultats: La disponibilité du marché, l’environnement propice au lieu de travail, l’accès aux crédits bancaires, des règlements et lois promulguées pour protéger le bien-être du secteur informel
- Délai: La campagne va durer six mois
- Budget: Pour aider avec la campagne
- Ressources Humaines: Les leaders des centrales syndicales régionales et nationales
- Ressources financières: Les organisations vont financer la campagne
- Suivi: le suivi se fera chaque jour, et une évaluation aura lieu vers la fin de la campagne
Plan d’action de la campagne en République Démocratique du Congo
Presenté par Anne Matondo
- Objectifs de la campagne: Publicité pour parler aux gens à propos du manifeste, promouvoir l’économie informelle, recueillir les opinions des vendeurs, présenter le manifeste aux autorités gouvernementales, élargir notre vision de la campagne en RDC
- Alliés: Les vendeurs, ONGs, d’autres associations
- Comité de coordination: LDFC
- Activités: organiser des journées de conscientisation pour informer la population au sujet de la campagne, les diviser en petits groupes (10 – 15 personnes) et les enseigner à propos de la campagne, recueillir les opinions des vendeurs et faire des recherches pour consolider le manifeste, présenter le manifeste aux autorités locales
- Résultats: éduquer la population et les vendeurs à propos de la campagne, informer les autorités locales sur les opinions des vendeurs, rassembler toutes les propositions des vendeurs et en faire un livre qu’on va appeler manifeste, amener ce document aux différents bureaux du gouvernement.
- Monitoring: suivi du document, organiser des réunions avec les vendeurs
- Délai: sensibilisation (Mars et Avril); groupes de discussion(Mars)
- Ressources: les alliés de la LDFC, soutien des partenaires locaux
Plan d’action de la campagne au Kenya
Presenté par Antony Kwache
- Objectifs de la campagne: recueillir les revendications à travers la recherche participative, les enregistrements vidéo et audio, ateliers; forger et renouveler des alliances avec des organisations appropriées.
- Alliés de la Campagne: Kenya Land Alliance, Kituo cha Sheria, Oxfam, Law Society of Kenya, Institut pour les études du Développement à l’Université de Nairobi, la commission des droits de l’homme au Kenya
- Comité de coordination de la Campagne: Le comité de gestion de KENASVIT
- Activités principales: contacter les medias pour qu’ils publient la campagne et ses revendications; organiser des ateliers au niveau de chaque alliance pour collectionner et identifier les revendications; enregistrement video/audio/papier, des vendeurs de rue ; organiser des réunions au niveau national pour organiser et écrire les demandes de chaque affilie ; créer une charte pour le Kenya ; rencontrer les alliés afin d’étendre la portée et utiliser les ressources
- Résultats attendus: Faire une liste des revendications de chaque affilié urbain; collectionner les enregistrements et les utiliser pour la campagne des relations publiques; formuler la charte et un plan d’action pour répondre aux exigences de la charte ; radio/bulletin/TV/publicité; nouvelles alliances
- Mesure des résultats: réussite des ateliers (combien d’ateliers ont eu lieu ? Combien des participants? Les participants étaient-ils représentatifs ?); niveau de publicité (y avait-il des interviews à la radio? La campagne était-elle publiée dans les journaux ? Est-ce que KENASVIT a un bulletin?); produits finis (la charte, le plan d’action, la campagne sur les relations publiques)
- Délai: terminer la collecte des revendications avant les élections de 2012 (réunion nationale en Novembre 2011); il faut terminer la campagne des relations publiques d’ici Décembre; formuler une charte à l’assemblée nationale en 2012
- Ressources humaines: les stagiaires; le Comité Exécutif National; le Comité de Gestion; les membres; les alliances; les journalistes
- Ressources Financières: StreetNet International, les membres
- Mécanisme de monitoring: la rédaction du rapport, des programmes d’échange entre les affilies, l’échéancier, comparer cette campagne avec celles d’autres affilies de StreetNet
Plan d’action de la Campagne au Swaziland
Presenté par Bheva Hlophe
- Objectifs de la Campagne: participation totale et reconnaissance du secteur informel
- Alliés de la Campagne: La Fédération des Syndicats du Swaziland (SFTU); le secteur informel de la SADC; Réseau pour la justice Economique (EJN); l’association de coordination des ONGs (CANGO)
- Le Comite de coordination de la campagne: en place
- Activités principales: mobilisation de masse; réunions consultatives; capacitation des membres
- Resources Humaines: l’organisation elle-même
- Résultats attendus: le secteur informel est capable de défendre leurs droits à tout prix
- Les mécanismes de suivi: évaluation post-activité
- Ressources financières: mobilisation financière; recherche de fonds; propositions de demande de financement
- Délai: trois mois, lorsque toutes les visites seront terminées, nous aurons atteint 35 centres
- Budget: pour les visites, l’évaluation et la mobilisation de masse–
Les objectifs de la Campagne
Animatrice: Anne Matondo, LDFC RD Congo
Anne Matondo a parcouru la structure et le but de la campagne. Elle a parlé des objectifs de StreetNet et comment les vendeurs de rue sont les agents de changement les plus appropriés. Ils ont droit aux mêmes droits que d’autres travailleurs conformément aux normes internationales établies par l’OIT. Elle a expliqué que l’objectif ultime du manifeste est de former la base pour les revendications des négociations collectives au niveau national afin de mettre en place un système de représentation légale au niveau local, national et international. Ce manifeste va aussi servir de changer les perceptions publiques qui sont actuellement négatives, injustifiées et sous informées.
Briefing sur les outils des Médias
Facilitatrice: Maja Cerar
Maja a souligné l’importance et l’utilisation des outils des medias comme la presse écrite, la radio, la télévision, en ligne et le media social. Elle a parlé de la nécessité d’identifier la population cible (les jeunes, les vendeurs de rue, le gouvernement, les autorités locales, les femmes) avant de commencer toute activité de sensibilisation médiatique. Si on veut promouvoir la publicité à travers la presse écrite, la radio ou la TV, l’organisation doit convoquer une réunion et ensuite rédiger un communiqué de presse, qui doit inclure un grand titre, les faits importants et l’impact. Pour les medias sociaux, elle a exhorté les organisations à créer un compte sur facebook, à la fois en tant qu’individu et aussi en tant qu’organisation, ainsi qu’un compte sur twitter et un blog. Avec les blogs, elle a parlé de comment les organisations peuvent partager peuvent partager des photos, vidéos, et des actualités sur leurs activités et réalisations.
Discussion sur la Campagne
Facilitatrice: Pat Horn, Coordinatrice Internationale, StreetNet International
Pat Horn a animé la discussion sur les plans d’action de la campagne qui étaient présentés plus tôt dans la journée. Elle a insisté sur la stratégie de bas en haut qui consiste à créer une charte et unir les membres, selon la quelle chaque pays et/ou affilié peut concevoir sa propre stratégie à sa manière par la collecte des revendications qui seront synthétisées au niveau international. Les participants ont discuté de la nécessité de collecter des revendications spécifiques aux groupes donnés comme les femmes, les personnes vivant avec handicap et les jeunes ainsi que des revendications générales,. Pat a parlé du rôle que StreetNet va jouer dans le processus de la campagne, qui est celui d’une ressource pour les questions techniques, le financement et la synthèse des revendications internationales.
Allocution de Clôture
Par: Professeur Winnie Mitullah, Institut d’Etudes du Développement à l’Université de Nairobi
La Professeur Mitullah a commencé par rappeler comment KENASVIT a été formée. Elle a aussi parlé du rôle qu’elle a joué dans la facilitation de sa formation de bas en haut, ce qui amène la population avec elle et permets une approche contextuelle. Elle a conseillé aux participants de ne pas se décourager par les désaccords mais de les utiliser pour résoudre le problème et améliorer l’organisation. Elle a parlé du fait que le nombre des membres n’est pas nécessairement la chose la plus importante, mais plutôt la force et la qualité des membres. A la fin de son allocution, elle a encouragé les organisations sur le progrès qu’ils ont fait et qu’ils vont encore faire: “Si nous avons une voix, dans 20 ans les gens ne sauront plus la d’ou nous sommes venus.”
Les participants ont partagé ce qu’ils ont appris pendant le séminaire; ils ont mentionné l’importance de l’approche de bas-en-haut, les différentes circonstances de chaque pays, les objectifs et processus de la campagne.
Le Président de KENASVIT, Mr. Simon ole Nasieku a clôturé en donnant le sommaire des accomplissements de l’atelier. Il a remercié StreetNet et a dit qu’il croit que la campagne va réussir au Kenya parce que KENASVIT a un programme viable. Il a ensuite remercié tous les visiteurs qui sont allés au Kenya pour participer à l’atelier, et a exhorté tout le monde à continuer avec le même esprit démontré pendant l’atelier et d’appliquer avec leurs membres ce qu’ils ont appris.
Pat Horn a dit qu’elle était très fière de déléguer la responsabilité de coordonner une telle activité internationale à un affilié, et elle a remercié tous les participants pour leur présence et pour la solidarité qui s’est formée pendant l’atelier.
Visite du Marche de Muthurwa
Certains participants sont allés au marché de Muthurwa après le repas de Midi, pour s’entretenir avec les vendeurs informels à leurs lieux de travail. La délégation a visité le chef du marché et son assistant, et a parcouru le marché à pieds avant de renter à l’hôtel.
Liste des Participants:
- Wilson Maina (Kenya, KENASVIT)
- Zakaria Mbanya (Kenya, NISCOF)
- Asha Saidi Oganda (Kenya, NISCOF/KENASVIT)
- Anna Mutei (Kenya, MASTVIT/KENASVIT)
- Regina Nyambura (Kenya, MUSTA/KENASVIT)
- Rosyline Owuor (Kenya, MISVEST/KENASVIT)
- Jimton M. Mboya (Tanzanie, TUICO)
- Maja Cerar (Slovenie, KENASVIT)
- Becky Asch (Etats-Unis, KENASVIT)
- Kwache Anthony (Kenya, KITES/KENASVIT)
- Simon Sangale ole Nasieku (Kenya, NASTHA/KENASVIT)
- Mr. Richard Muteti (PDG, Federation Jua Kali)
- Pat Horn (Coordinatrice, StreetNet International)
- Vida Tangwam (Ghana StreetNet Alliance)
- Bheva Hlophe (Swaziland, CIEAS)
- Baraka Mwamba (Interprète)
- Anne Matondo (République Démocratique du Congo, LDFC)
- Linet Achieng Ogwala (Kenya, NISCOF/KENASVIT)
- Jane M Munyao Kijiko (Responsable de l’émancipation de la femme, Jua Kali)
- Raphael Mwangi (Kenya, NISCOF/KENASVIT)
- Samuel Waweru (Kenya, NISCOF/KENASVIT)
- Joel Maingi (Kenya, NISCOF/KENASVIT)
- Winnie V. Mitullah (KENASVIT/Institut d’Etudes du Développement, Université de Nairobi)