Nouvel Année Scolaire L’ITUC – Afrique (NYS) 2019 «Syndicats Africains : Moment du changement!» organisé par l’ITUC -Afrique à travers sa recherche et l’Institut de l’Education (ALREI) et financé par l’OIT ACTRAV et FES, a eu lieu du 11 – 15 février dans la ville de Lomé, Togo.
Atour de 100 participants ont
assisté à l’école principalement venant des affiliés de ‘ITUC – Afrique, y
compris les membres du Conseil Général, Comité des Femmes et celui de la
Jeunesse d’ITUC – Afrique; les syndicats des organisations de la sous-région,
les chercheurs du travail et les éducateurs, Fédérations syndicales Globales
(GUFs) ; CSO continental et international, les académiciens et les médias entre autres ainsi que les
représentants de l’OIT.
Oksana Abboud, Coordonnatrice –
stagiaire et organisateur de StreetNet a représenté StreetNet à l’Ecole d’ITUC
– Afrique.
Les principaux objectifs de la
NYS étaient :
- Réfléchir sur l’état
des syndicats africains sur base des conclusions principales et les recommandations de l’étude
menée par l’ITUC – Afrique ; - S’entendre sur les
stratégies syndicales communes pour traiter les défis identifiés ; - Formuler une stratégie
continentale du travail pour construire des organisations syndicales fortes et unies
qui peuvent aider à favoriser la transformation économique et sociale en
Afrique.
Dans le développement de l’Etat
moderne, de l’époque coloniale à ce que l’on peut qualifier aujourd’hui d’ère néocolonial,
les systèmes de gouvernance et les institutions de l’autorité publique qui
émergent souvent ne servent pas les intérêts du peuple travailleur. Par conséquent,
le mouvement syndical en Afrique aujourd’hui est confronté aux énormes défis
découlant des réalités politiques et socio-économiques que confrontent
l’Afrique et ses et ses habitants.
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Les dirigeants syndicaux se sont
réunis pour discuter des principaux défis qu’ils confrontent actuellement :
La diminution de la conscience de classe ouvrière ; structure du
pouvoir syndicale limitée et faible visibilité et l’influence due à une faible
densité syndical ainsi que la
marginalisation des membres de l’adhésion ; Approfondissement de la
déconnection entre adhésion et dirigeants ; Fragmentation, faibles
capacités d’engager les différents intervenants ; pratiques non
démocratiques internes croissantes; manque d’indépendance politique
et l’élitisme croissante au sein des syndicats ; Faible autonomie
financière et absence des stratégies de développement
durable ; Compréhension limitée et l’inclusion des besoins divers des
membres (tels que les jeunes, les femmes, les travailleurs avec déshabilité, informellement
employé) ; Mauvaise expression de solidarité avec ceux qui sont dans
le besoin.
Penadan cette école de 5 jours,
les dirigeants syndicaux africains étaient en train d’identifier et d’analyser
les meilleures solutions possibles aux lacunes actuelles et les opportunités
qu’ils rencontrent dans leurs activités et le travail syndical. Mais
l’accent dans cette a été surtout mises sur l’unité des syndicats ; gouvernance
démocratique dans les syndicats ; Affiliation syndicale et
organisation ; la construction (financièrement) des organisations syndicales durables/autonomes.
Mody Guiro, Président d’ITUC – Afrique
et Kwasi Adu-Amankwah, Secrétaire général d’ITUC – Afrique, ont accueilli les
participants à la Nouvelle Année Scolaire et les encouragé à exprimer des
nouvelles idées, approches et plans sur une voie à suivre en vue de la protection
des droits des travailleurs et intérêts dans une nouvelle ère.
Une note clé a été adressée par
Fackson Shamenda, ancien Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale, ancien
Président de la Confédération Internationale des Syndicats (ICFTU) et du
Congrès Zambien des Syndicats (ZCTU), qui a noté que les syndicats doivent avoir
de nouveau leur espace en tant que syndicats qui protègent les droits des
travailleurs, puisqu’actuellement, de nombreuses ONG ont commencé à parler des
droits des travailleurs au lieu des syndicats.
Bastian Schultz, Directeur du Centre
Syndical des Compétences, Afrique subsaharienne – FES, a rejoint l’école pour représenter FES. Bastian
a mentionné les nouveaux défis qui donnent naissance aux inégalités sociales,
notant également que les syndicats doivent être plus forts afin de de répondre
à la transformation, nous devons d’abord nous transformer.
Hilma Mote, Directeur Exécutif d’ALREI
– Afrique, a présenté la recherche d’ITUC
– Afrique qui a été menée dans 9 pays couvrant au moins 3 sous-régions du
continent africain et ciblant les centres des syndicats nationaux.
Au cours de l’école, les différentes
méthodes ont été utilisées. Le travail dans des différents groupes
thématiques a été un exercice très intéressant et utile puisque les syndicats ont
eu une excellente occasion de partager les expériences, leçons et ont mis en place
un nouveau plan révisé d’actions possibles sur une variété des problèmes.
Le Genre et le renforcement des femmes
dans les syndicats, la jeunesse et les travailleurs de l’économie informelle –
ce sont les mots clés qui couraient sa discussion et les commentaires des
différentes parties prenantes dans le processus de l’école.
Oksana Abboud dans sa
présentation, a introduit la structure
et les principaux domaines stratégiques de StreetNet. Elle a présenté le travail pratique qui StreetNet est en train de
faire en vue d’organisation des vendeurs de l’économie informelle, vendeurs de
rue et colporteurs ainsi qu’une brève introduction de l’approche de StreetNet
concernant la formation sur les compétences de négociation, cours conçu aux travailleurs du secteur informel.
Oksana a fait référence à une
variété des points où StreetNet et les syndicats peuvent
conjointement unir leurs efforts et
réussir dans leurs activités. Cela faisait principalement référence à
l’implémentation de la R204 (Recommandation 2014) de l’OIT, dialogue social inclusif
au niveau national et Soutien de solidarité ainsi que les stratégies et les
programmes éducatifs communs.
La discussion sur les nouvelles
approches, les stratégies et l’éducation des syndicats et comment ils devraient
être conçus dans les réalités actuelles, a été faite lors de la thématique du groupe
de travail dans la rubrique de repenser l’éducation syndical.
Les participants, lors de leur
travail dans les commissions parallèles, ont été chargés d’élaborer des stratégies sur
l’unité syndicale, l’adhésion, les syndicats et la politique, ainsi que sur la gouvernance
des syndicats et la démocratie interne.
L’école a été très informative et
intéressante en raison de sa diversité des domaines thématiques ainsi que la
diversité originaire des participants.