Les participants lAtelier Campagne pour les Villes de Classe Mondiale pour Toutes et Tous , rassemblant:
les membres du Conseil International de StreetNet, (organisation forte de 385 622 membres de 37 affilis issus de 33 pays dAfrique, dAsie et de lAmrique Latine),
les Reprsentants des fdrations syndicales mondiales (IBB, UITA, UNI, ISP, FIOM) et les Reprsentants de la SATUCC,
les Reprsentants des vendeurs de rue et de march de lAfrique du Sud et du Mozambique,
runis les 6 et 7 Mai, Maputo, au Mozambique, ont adopt la dclaration suivante :
Rien pour nous sans nous !
Le Commerce de rue nest pas un crime. Pour ceux qui sont ns dans lconomie de survie, avec des opportunits limites en ducation et en formation, le commerce de rue offre la chance davoir un revenu de base, nourriture et abri pour sa famille. La grande majorit des vendeurs de rue sont des femmes, luttant pour leur survie dans les zones urbaines marginalises, et dont le premier but dans la vie est dlever leurs enfants avec dignit et avec le plus soin quelles peuvent fournir. Laugmentation en nombre des personnes engages dans la vente de rue est une consquence de la privatisation et aussi une rponse la crise financire mondiale. Les vendeurs de rue dans les pays en dveloppement et en transition sont dans un processus de construction des organisations dmocratiques qui peuvent reprsenter leurs intrts auprs des municipalits et gouvernements nationaux et auprs des organisations internationales, telle que le BIT. StreetNet International, cre en 2002, cherche renforcer les organisations nationales et les reprsenter au niveau international. (Voir la Rsolution et la Conclusion de la Confrence de lOIT de 2002 sur le Travail Dcent et lEconomie Informelle).
Les vendeurs de rue ont labor une base de revendications qui les unissent dans le monde entier. Les gouvernements, que ce soit au niveau national ou municipal, devraient reconnaitre la valeur conomique et sociale du commerce de rue et adapter les normes rglementaires, les plans de dveloppements urbains, les programmes de dveloppements de petites entreprises, la scurit, les services de leau, assainissement et rcollette dordures pour prendre en compte les besoins des vendeurs de rue. Les vendeurs de rue travers les systmes formels ou informels sont soumis au paiement des taxes. Si un bon systme de rgulation responsable et transparent est mis en place, les vendeurs de rue peuvent contribuer mais, en retour, les vendeurs de rue devraient avoir droit des services fournis par lEtat.
Les vendeurs de rue sont des travailleurs et en tant que tel ont droit un emploi dcent en ce qui concerne lespace de travail, la protection sociale, y compris les assurances sant et accident, les droits des maternits, les allocations dinvalidit, les services de garderies pour ses enfants et les pensions de retraite. Ces droits ne sont pas des rves! Ils peuvent tre raliss si les gouvernements et les autorits municipales sont cratifs, dbrouillards et dveloppent des mcanismes pour le dialogue social et la ngociation avec les organisations des vendeurs de rue. Cest la raison pour laquelle, lune des revendications fondamentales de StreetNet est de mettre en place des forums de ngociations au niveau municipal; ce sera le point focal de la campagne partir de maintenant jusqu la Journe Africaine, le 25 Mai.
Les jeux organiss par la FIFA en Afrique du Sud taient annoncs comme une opportunit pour toute lAfrique, spcifiquement pour crer des emplois, des logements sociaux et amliorer les transports publics en Afrique du Sud. Cet atelier a entendu des tmoignages sur comment le Comit Local dOrganisation de la FIFA a cr des zones dexclusion autour des stades, des fan parks et des places de visualisation publique, o seules les organisations officielles de sponsoring sont autorises vendre. O est-ce que cela nous amne t-il ? O sont les opportunits de bnfice des jeux de la FIFA pour les Sud Africains, les communauts de Rfugis et migrants? Quelques municipalits en Afrique du Sud ont rexamin cette dcision et cherch crer des espaces pour les vendeurs de rue, mais ceci a t fait cause de la pression concerte des organisations de vendeurs et seulement dans peu de cas et trs tard. Ce sont les entreprises transnationales, les organisations officielles de sponsoring qui sont autorises faire du commerce prs des stades, et leurs commerces ne seront pas bnfiques aux pauvres africains mais au capital mondial.