Le 3 Juillet 2012
Mercredi dernier, le 27 Juin, l’organe spécial de la Cour de justice de São Paulo, comprenant 25 Juges, a annulé l’injonction du président de la cour, le juge Ivan Sartori, qui avait révoqué toutes les licences de vente de rue dans la ville de São Paulo, en faisant valoir que les vendeurs de rue représentent une menace pour l’ordre public.
L’événement était la conclusion d’une histoire qui a comencé depuis très longtemps. L’actuel Maire de São Paulo, dès le début de son mandat, a abrogé toutes les 2200 licences qui existaient dans la municipalité (le nombre est passé de 15000 à 2200 dans l’administration précédente). Comme on s’approche des élections, il a décidé au début du mois de Mai d’abroger toutes les licences restantes. C’est alors que le Centre de Droits de l’Homme Gaspar Garcia et le defenseur public Bruno Miragaia vont déposer une action civique publique contre la décision. La cour a accepté l’action civile, mais le président de la cour a prononcé une injonction interdisant aux vendeurs de retourner au travail.
Le Centre Gaspar Garcia et le défenseur public ont interjeté appel de la decisión le mercredi dernier, l’appel a été jugé et la décision était favorable. Selon le défenseur public Bruno Miragaia, les mesures prises par les juges restaurent la primauté du droit dans la ville.
Le procès a mobilisé des centaines de vendeurs, dont plusieurs handicapés – de toutes les régions de São Paulo, qui ont manifesté silencieusement devant la Cour, au centre ville. Ceux qui y etaient présents ont dit qu’ils étaient ébluis par l’annonce de la décision. Plus de mille vendeurs ont célébré en chantant l’hymne national, en pleurant, en parlant du pouvoir du peuple et en s’embrassant entre-eux.
L’avocat du Centre Gaspar Garcia, Juliana Avanci a dit que la décision montre que le pouvoir judiciaire a compris la nécessité d’intervenir dans les politiques du pouvoir exécutif qui menacent les droits des travailleurs et des habitants de la ville.