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Les Vendeurs informels de Ladysmith s’unissent pour résister à l’expulsion forcée des coiffeurs de rue vers une zone sujette aux inondations, sans alternatives ou négociation

Le 16 Août 2012

Une bataille qui existe depuis 2009 entre la Municipalité de Ladysmith et les vendeurs de rue a fait qu’ils puissent organiser une marche de protestation qui a eu lieu le 7 Août 2012 contre le harcèlement, les expulsions forcées de la part de la police et l’absence de prestation de services. Un mémorandum a été remis au Bureau de Nomusa Dube, Ministre provinciale chargée des gouvernements locaux, comme les vendeurs de rue affirment qu’ils ne croient plus à la coopération de leur municipalité locale.

Zama Zondi de l’organisation ITSS qui représente les coiffeurs de rue ainsi que d’autres vendeurs informels à Ladysmith fait remarquer que la municipalité a commencé à violer les droits des vendeurs de rue, juste après l’annonce du Gouverneur et de la Ministre provinciale selon la quelle Ladysmith allait recevoir un financement dans le cadre d’un programme de valorisation de petites villes du KZN.

Les vendeurs de rue de Ladysmith sont en activité de vente depuis 16 ans. "Le Directeur municipal, M. Habib Khathide et son personnel ont pris une décision erronée d’ériger une structure pour les vendeurs de rue dans une zone sujette aux inondations, qui se trouve sur les rives de la rivière Klip. Ils n’ont même pas consulté les personnes concernées", a-t-il dit.

Une protestation a été organisée récemment par les vendeurs de rue pour attirer l'attention sur le harcèlement, les expulsions forcées par la police et l'absence de prestation de services

Zondi a continué à citer la charte de la liberté de l’ANC, qui affirme que le peuple doit avoir la liberté de choix. "On ne peut pas exercer le régime d’apartheid aux pauvres qui n’ont pas le pouvoir de se libérer de l’oppression. Nous avons lancé un appel à la Ministre provinciale pour qu’elle intervienne parce que la situation est très tendue pour le moment. Les gens sont frustrés parce qu’ils ne sont pas écoutés. Leurs cabanes de vente ont été mystérieusement brûlées à plusieurs fois sans qu’on sache la cause de l’incendie. Ceux qui vendent sur les rues appelées Lyell et Macksons sont forcés de quitter leurs maisons, mais ils hésitent de s’installer dans une zone où ils sont exposés aux inondations. La municipalité et les officiels continuent de les harceler."

Les vendeurs de rue, surtout les coiffeurs, ont reçu un préavis de courte durée pour qu’ils quittent les lieux, après que la municipalité ait refusé les demandes répétées de l’ITSS de les rencontrer. Les vendeurs de rue sont en train d’ouvrir un dossier judiciaire. L’Avocat Révérend G.S.T Radebe, qui aide l’ITSS sur une base pro bono, a écrit à la municipalité le 22 Juin, à propos de la sensibilité de l’affaire car elle implique la terre et les déséquilibres du passé qui n’ont pas été résolus- y compris les expulsions forcées. Une deuxième lettre envoyée le 14 Août demandant une réunion entre la municipalité et les vendeurs de rue, et un moratoire temporaire, n’a reçu aucune réponse.

Les luttes de l’ITSS et d’autres organisations des vendeurs de rue sont soutenues par l’Alliance des Vendeurs basée à Durban appelée Ubumbano Traders Alliance. Mzwandile Mavula, Secrétaire Général d’Ubumbano, a déclaré que son organisation avec StreetNet International (à laquelle Ubumbano est affilié), qui élargit les réseaux et représente plus de 500 000 vendeurs informels à travers des structures nationales et internationales, est en train de suivre la situation – en particulier autour du 20 Août, date prévue pour l’expulsion. "Nous pensons que c’est très honteux que dans un pays démocratique, les gens font encore recours à des tactiques alarmistes de l’époque d’apartheid et s’attaquent aux pauvres dont le commerce est leur seul moyen de survie."

Pat Horn, Coordinatrice Internationale, a déclaré que le message de StreetNet à la municipalité de Ladysmith est qu’elle doit urgemment convoquer une réunion avec les organisations représentatives des vendeurs de rue (y compris les coiffeurs de rue) pour trouver une solution à ce problème dans un esprit de dialogue social. Si elle ne le fait pas, elle risque de rencontrer une résistance unie des vendeurs de rue organisés dans toute la province du KwaZulu-Natal et le pays tout entier – parce que les vendeurs informels dans toutes les 9 provinces sont actuellement en train de s’unir pour le lancement d’une alliance nationale de vendeurs de rue au début de 2013, afin de renforcer leur voix unie et intensifier leurs luttes contre la pauvreté et l’injustice.

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