Ce Mercredi 26 Juin, environ mille deux cents commerçants informels ont manifesté pour protester contre la municipalité d’Ethekwini et pour une meilleure prestation de services.
La marche a commencé au Jardin de Botha et s’est dirigée vers l’Hôtel de Ville, où un mémorandum a été remis au bureau du Maire. La marche était soutenue par Ubumbano Traders Alliance (Ubumbano) et StreetNet (à laquelle Ubumbano est affiliée). StreetNet est une organisation de travailleurs qui élargit, travaille en réseau et représente ses membres à travers des structures nationales et internationales.
Ubumbano a été formée afin de coordonner la représentation des commerçants informels et fournir une voie par laquelle les différentes organisations des vendeurs et leurs structures représentatives peuvent représenter collectivement les intérêts des commerçants informels de Durban.
Jabulani Ntsele, Président de Ubumbano a dit qu’ils ont essayé de travailler avec la Municipalité car beaucoup de leurs griefs existent depuis des années. "Les travailleurs informels jouent un rôle important dans l’économie. Nous organisons cette marche pour sensibiliser les gens sur ces griefs, car le gouvernement doit répondre aux besoins des commerçants informels dont la subsistance dépend de leur commerce”, a-t-il dit.
Ntsele a dit que le travail qu’ils font est pour leur survie, mais peut aussi être viable. "Le gouvernement national doit adopter une position ferme et surveiller les municipalités locales ainsi que leurs fonctionnaires. Nous avons toujours envoyé des mémorandums à la municipalité, mais jusqu’à présent nous sommes toujours en attente de changements surtout en ce qui concerne les tarifs".
Leurs revendications à la municipalité d’Ethekwini sont:
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Une explication sur le budget alloué à leur secteur pour la période 2007-2012 – y compris la liste de ce qu’ils ont fait pour le secteur informel
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Nous demandons à la police de cesser de demander des permis de vente, expirés ou non et de ne plus confisquer les biens des vendeurs qui ont des permis de vente. Les policiers doivent suivre les procédures lors de la confiscation des biens et cesser de harceler les travailleurs du secteur informel. Par exemple, le dernier incident couvert par les journaux où les policiers ont été accusés de donner des coups de poing aux vendeurs de maïs. Au lieu de confisquer les biens, que la plupart du temps, les travailleurs informels ne peuvent pas récupérer, la police devrait fermer la table. Souvent, les produits confisqués sont périssables, ce qui signifie qu’ils ne peuvent plus être utilisés une fois confisqués. Beaucoup de gens sont dans ce secteur, car ils ne disposent pas d’autre façon de subvenir à leurs besoins de base.
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Nous exigeons un moratoire sur l’augmentation des frais de location jusqu’à ce que nous puissions nous mettre d’accord sur les conditions dans lesquelles cette augmentation se fera
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Nous demandons qu’on donne à tous les vendeurs de marchés aux puces, des permis de vente similaires à ceux de leurs homologues vendeurs de rue, et non pas des contrats de location. L’augmentation des frais de permis de vente doit être revue car certains vendeurs paient plus de 800 Rand, deux fois par an alors qu’ils n’ont pas d’installations de base tels que l’accès à l’eau et l’assainissement
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La politique d’allocation de permis de vente doit être revue. Nous exigeons que la politique d’allocation, la politique sur les vendeurs itinérants et la politique de conteneurs soient réexaminées afin qu’elles soient de nature à créer un environnement qui permet aux vendeurs de graduer à un autre niveau. Cette question est en discussion avec la municipalité depuis 2008. "Il y a aussi des endroits sélectionnés au centre-ville qui sont inoccupés et qui peuvent être utilisés.
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Nous demandons à la municipalité de donner un autre bâtiment aux femmes tailleuses et vendeuses des blouses, puisque le bâtiment qu’elles occupaient a été détruit par le feu.
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Il doit y avoir un accord de reconnaissance entre le Forum de l’Économie Informelle et la Municipalité d’Ethekwini qui doit montrer du respect à son égard au lieu d’utiliser notre leadership, car nous avons appris qu’il y a des membres qui sont soudoyés pour qu’ils acceptent les décisions prises par la municipalité
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Nous exigeons la dissolution du “Working Committee” parce qu’ils ont été nommés pour résoudre les problèmes entre les dirigeants qui étaient en faveur de la construction du Centre Commercial de Warwick et ceux qui en étaient contre.
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Nous exigeons le départ du chef du département “Business Support Unit” (Philip Sithole), de la gestion des commerçants informels, car nous n’avons rien accompli sous son leadership.
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Nous demandons que l’EMIEF se charge de prendre des décisions. Les membres du Conseil municipal ainsi que les fonctionnaires de la municipalité doivent respecter les décisions prises par EMIEF et donner la dignité à toutes les parties prenantes au sein d’EMIEF.
FIN
Pour plus d’information, veuillez contacter
Jabulani Ntsele – President de Ubumbano Traders Alliance : 073 496 1670
Sharon Pillay
Chargée des Médias et de la Publicité : 0722577317
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