Par LALI VAN ZUYDAM
Afrique du Sud (Pretoria) – Les vendeurs de rue au centre-ville de Pretoria ont donné l’ultimatum de Vendredi à la municipalité métropolitaine de Tshwane pour répondre à leurs revendications si non ils vont rendre la ville "ingouvernable".
Cette menace arrives près d’une semaine après que l’un des leurs, Foster Rivambo, 20 ans, vendeur de fruits, vivant à Saulsville, a été tué par balle à Bosman Street, apparemment par des agents de la Police métropolitaine de la municipalité de Tshwane.
Lors d’une conférence de presse le Lundi passé à l’hôtel Burgers Park, organisée par la Ligue de la Jeunesse de l’ANC, le Barekisi Tshwane Forum et le South African Informal Traders’ Forum, les dirigeants des vendeurs de rue ont présenté leurs exigences et condamné les "actes de barbarie" de la police métropolitaine.
"Nous exigeons … que la municipalité métropolitaine de Tshwane cesse de défendre l’homme en bleu qui n’est pas digne de faire respecter la loi. La municipalité métropolitaine de Tshwane doit assumer l’entière responsabilité de cet assassinat odieux ", a déclaré Shoes Maloka, président de Tshwane Barekisi Forum.
Rivambo a été tué lors d’une apparente confrontation entre les vendeurs de rue et la police métropolitaine lors de la première opération de nettoyage de l’année.
Lesego Makhubela, de la branche locale de l’ANCYL, a dit: "les vendeurs de rue sont constamment sous attaque. Si les membres de la police métropolitaine étaient attaqués comme ils le prétendent, ils seraient seulement la cible de jets de bananes ou d’autres fruits, qui ne peuvent même pas les blesser. Ils ont répondu avec des balles réelles et tué l’un de nous ".
Le leadership, au nom du secteur du commerce informel de la métropole, a juré de venger Rivambo, accusant le Maire exécutif Kgosientso Ramokgopa pour le meurtre parce qu’il a reporté la réunion, qu’il leur a promise l’année passée.
Maloka a demandé que la métropole s’occupe de l’officier à la "gâchette facile" qui a tué l’un de leurs membres. "Nous exigeons également la libération immédiate de nos membres qui ont été arrêtés au même moment que (Rivambo) a été abattu", a déclaré Maloka.
Quatre vendeurs de rue ont été arrêtés le mercredi passé et accusés de violence publique, et ont comparu en justice le Vendredi. L’affaire a été reportée au 17 Janvier et les suspects restent en garde à vue.
"Ce sont des témoins clés sur ce qui s’est passé et peuvent prouver que c’est la police métropolitaine qui a tué notre camarade", a déclaré Maloka.
Il a ajouté: "Nous voulons également une solution durable à la question de savoir comment les licences sont délivrées par les autorités municipales".
"A défaut de se conformer à toutes nos exigences nous donnera aucune autre option que de rendre la ville ingouvernable."
Makhubela a dit que les centaines des vendeurs de rue du centre-ville, membres de toutes les organisations actives ici, ne vont pas recourir à la violence mais vont "frapper à toutes les portes jusqu’à ce qu’elles s’ouvrent".
Si les exigences des vendeurs de rue ne sont pas remplies, le commerce informel et la circulation dans la ville seront portés à l’arrêt le Vendredi.
Une marche de protestation se dirigera vers le bureau de Ramokgopa.
"Ils (la métropole) doivent arrêter de refuser continuellement ce qui s’est passé et ils ne doivent pas minimiser la question", a déclaré Makhubela.
Le porte-parole de la municipalité de Tshwane "Blessing Manale a dit qu’ils n’ont suspendu aucun policier de la métropole à cause de la mort de Rivambo.
"La station de police de Pretoria central a ouvert un dossier d’assassinat et nos agents coopèrent pleinement avec les enquêteurs pour d’autres pistes et preuves."
"La municipalité métropolitaine de Tswane regrette la perte des vies humaines dans les circonstances et envoies une fois de plus ses condoléances à la famille et aux parents de la personne décédée," dit-il.
Un service commémoratif aura lieu demain à midi pour Rivambo à l’Hôtel de Ville. La Ligue de la Jeunesse de l’ANC a promis de payer pour les funérailles et pour le transport des vendeurs de rue qui veulent participer à l’enterrement à Giyani dans la province de Limpopo.
Le frère aîné de Rivambo, Maurice Rivambo, a dit que la police était inefficace en ce qui concerne le dossier d’assassinat et l’a traité "comme un criminel" quand il est allé demander des renseignements.
"Je ne suis pas autorisé de voir le dossier et ils (la police) ne veulent pas me parler," at-il dit.
Il a dit que tous ses frères et sœurs étaient au chômage et fait une vie par le commerce informel.
"Même Je vends des fruits et légumes de retour dans le Limpopo. Je ne sais pas quoi faire et c’est tellement dur. Je me sens mal ", at-il dit.
Il a dit que tous ses frères et sœurs étaient au chômage et leur vie dépendait du commerce informel.
"Même moi je vends des fruits et légumes chez nous dans le Limpopo. Je ne sais pas ce qu’il faut faire et c’est très dur. Je me sens très mal", at-il dit.
Pretoria News
Source: Independent News Online – http://www.iol.co.za/news/crime-courts/traders-threaten-chaos-over-vendor-s-killing-1.1631382#.Utk9Bf3g4zY