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L’économie informelle en Géorgie : Défis et opportunités

22 Juillet, 2016

Par Oksana Abboud, responsable des médias au StreetNet

Continents, langues et cultures différents, mais des mêmes défis aux vendeurs informels dans le monde entier.

sur la photo est Miranda Mandaria, Présidente de SCWUAujourd’hui, nous allons découvrir une autre région de la famille de StreetNet – Caucase – et parler de l’économie informelle en Géorgie.

En raison du niveau élevé du chômage en Géorgie, la majorité de la population est engagée dans le secteur de l’économie informelle. Le chômage en Géorgie a été depuis de nombreuses années un des problèmes les plus urgents. En plus, le pays avait le plus mauvais indicateur dans toute la région.

Le travail informel est observé non seulement dans l’agriculture mais aussi dans des autres domaines d’activité, tels que: les travailleurs à domicile, vendeurs de rue, domestiques, tuteurs privés et infirmières, travailleurs dans les entreprises familiales, petits producteurs, chauffeurs de taxi, travailleurs de la construction et autres.

La plupart des gens sont attirés dans l’économie informelle pour la simple raison qu’ils n’ont tout simplement pas d’autres moyens de subsistance, et parce qu’il y a une pénurie du travail décent dans tout le pays, y compris un faible niveau des salaires.

Dans la lumière de cette situation, le seul Centre syndical en Géorgie – le Congrès de Syndicat Géorgien (GTUC) a commencé à organiser les travailleurs du secteur informel dans les syndicats et éventuellement, le Syndicat Georgien des Travailleurs Indépendants et du secteur Commercial (SCWU) a été créé en 2009.

En 2013, SCWU a tenu son propre Congrès avec 45 délégués dans lequel Mme Miranda Mandaria a été élue à l’unanimité en tant que Présidente de SCWU. Le syndicat a six membres du Conseil des Directeurs et compte actuellement 550 membres.

Parmi les principaux défis que confronte SCWU on peut citer les suivants:

  • Manque de garanties sociales et des législations pour les travailleurs du secteur informel
  • Manque de législation appropriée pour les travailleurs du secteur informel
  • Manque de connaissances des travailleurs du secteur informel en ce qui concerne leurs droits des travailleurs
  • Engagement des étudiants dans le secteur informel, qui souvent quittent leur travail très rapidement

Miranda Mandaria avec les activistes de SCWU lors de discussion des problèmes internes du syndicat

Cependant, SCWU est toujours activement impliqué dans la vie de travail quotidien des membres. « Nous faisons de notre mieux de plaidoyer pour eux et souvent, nous les représentons devant les institutions judiciaires. Selon nos statistiques, 97 % ont des bons résultats dans des pris à la Cour. Nous les aidons également à traiter avec les employeurs. Plus récemment, nous avons aidé les employés de la chaîne de supermarchés de « BONNE VOLONTE [GOODWILL] ” où les employés n’étaient payés pour leur congé de maladie. Nous avions eu également des bons résultats dans les autres cas différents »,- dit Miranda sur son expérience en tant que Présidente de SCWU et juriste de GTUC.

SCWU reçoit aussi beaucoup de soutien de la Confédération des Syndicats Géorgiens. Ce dernier assiste généralement SCWU avec l’appui technique mais assiste aussi des syndicats avec les salles de conférence et de nouveaux équipements.

Tout récemment, GTUC a accueilli une conférence de ITUC-PERC sur les « Soins Economiques et Droits des Femmes / [Care Economy and Women’s Rights] », où des questions telles que celle des travailleuses informelles ont été l’un des principaux sujets de discussion.

Au cours de la Conférence, les recommandations pour le développement ultérieur ont été présentées et il a été révélé qu’à travers le dialogue social et la négociation les syndicats peuvent atteindre l’assurance du droit à la protection sociale pour ceux qui sont engagés dans l’économie informelle.

SCWU avec GTUC préparent actuellement une proposition pour la résolution des problèmes qui se posent entre le Bureau du maire de la ville et les vendeurs de rue, tels que la sécurité au travail, hygiène, etc.

Ils travaillent également ensemble sur l’implémentation de la recommandation 204 l’OIT sur la transition de l’économie informelle au formelle.

Ainsi, Mandaria Miranda a participé à l’atelier sous – régional sur la recommandation no 204 de l’OIT qui a eu lieu du 13 – 14 juin 2016 à Bakou, Azerbaïdjan. C’était un événement régional où les représentants des Centres syndicaux nationaux ont discuté des politiques et actions des syndicats dans la promotion et l’implémentation de la recommandation no 204 de l’OIT.

De nombreux participants ont exprimé leur inquiétude du fait que la part des travailleurs du secteur informel reste très élevée et est encore en croissance, à la suite de la nouvelle vague de la crise économique et l’instabilité politique dans la région. Une des sources d’emploi informel sont des réfugiés des zones de conflit armés qui sont informellement employés.

Miranda a fait remarquer qu’il faut une volonté gouvernementale de traiter cette question afin de trouver une solution adéquate sur comment faire une transition de l’économie informel au formel sans heurt et dommages des moyens de subsistance ou abus des droits des travailleurs concernés.

« Nous pensons qu’à la fin de la journée il y aura une législation appropriée et une bonne campagne pour défendre le passage de l’économie informel au formelle. Les recommandations sont très importantes, mais il y a un problème quand il s’agit de les adopter dans une législation nationale. La raison derrière cela est que, jusqu’à maintenant, le gouvernement géorgien a ratifié seulement les Conventions 17 de l’OIT. Il est très difficile d’activer les recommandations qui ne sont pas obligatoires pas mais nous allons essayer de faire notre mieux pour traiter ce grand défi », a souligné la Présidente de SCWU Miranda Mandaria.

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