AZIEA montre la voie de faire la surveillance de collection des prélèvements  en Zambie

Par StreetNet International
12 août, 2016
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11 août 2016

Par Oksana Abboud, responsable des médias au StreetNet

membres d’AZIEA tout lors de la protestation sur l’augmentation des prélèvements en 2014

L’Alliance des associations de l’économie informelle de Zambie  (AZIEA) affilié de StreetNet, a été lancée en octobre 2002. Au cours des années, elle a rencontré et surmonté beaucoup des défis liés à l’économie informelle. Il s’agit entre autres du manque de la politique du gouvernement sur le secteur informel et son développement; manque de sa représentation lors du dialogue sur les lois politiques et la prise des décisions et l’absence de mobilité pour organiser, servir et recruter des membres.

Un des succès notables d’AZIEA était sa recherche sur le suivi du prélèvement qui a été lancé en 2008 et complété en 2009. Un rapport dont les conclusions et recommandations de cette recherche, a révélé un manque de responsabilité institutionnelle et de la transparence concernant les prélèvements recueillis. Ceci était en violation des provisions de la Loi de 2007sur les Stations de Bus et les Marchés. AZIEA a été une organisation principale pour l’obtention de l’amendement de cette loi pour assurer la bonne collecte de prélèvements et de leur répartition.

Le directeur d’AZIEA, camarade Lameck Kashiwa, a partagé avec StreetNet, certains des enjeux et des défis révélés par la recherche. Elle a été initié, dit-il, à cause de soupçons d’AZIEA que les prélèvements recueillis n’étaient pas utilisés correctement car il n’y avait aucune provision de services pour les marchés et les stations de bus qui dont ces prélèvements auraient dû assurer. En tant qu’intervenant majeur dans le présent, AZIEA voulait la preuve sur combien d’argent avait été recueilli et comment cet argent a été utilisé. Une autre préoccupation était que les conseils, qui utilisaient un seul compte pour tout l’argent collecté, utilisaient cet argent pour payer les salaires.

Lameck Kashiwa, Secrétaire Général d’AZIEA en train de présenter et de faciliter lors du colloque de Lusaka sur la Protection Sociale pour les travailleurs du secteur informel

La recherche qu’AZIEA a commissionnée, a été la première de ce genre pour tenter de faire un suivi sur les fonds des prélèvements recueillis du marché. Les marchés de Luburma (plus populairement connue comme marché de Kamwala) et le Nouveau Site du Marché à Lusaka ainsi que Mansa étaient respectivement les sites choisis « échantillon » de la recherche, spécifiquement pour fournir une analyse comparative entre les marchés de base urbains et ruraux. L’étude a utilisé des éléments du concept de la Banque mondiale des Enquêtes le Suivi des Dépenses Publiques [Public Expenditure Tracking Surveys] (PETS).

Les conclusions du rapport de 3  parties indiquent des graves insuffisances et irrégularités dans les deux marchés, entraînant ainsi le manque de transparence et de responsabilités sur les prélèvements collectés. Tout d’abord, il était difficile de calculer avec précision le total des revenues collectés aux marchés, puisque ceux-ci ont été collectés dans des diverses sources non officielles par exemple des comités ad hoc et existants (pour la sécurité et les funérailles) ; les autres fonds sont allés à China Hennan. En outre, les mécanismes institutionnels prescrits par la Loi de 2007 sur les Marchés et les Stations des Bus, tels que les conseils d’administration et les gestionnaires pour gérer les prélèvements recueillis, n’existaient pas dans les deux marchés. En troisième lieu, la recherche a révélé que ce n’était pas tout l’argent collecté par les caissiers du Conseil qui avait été acquitté ; dans certains cas, plus de la moitié ou les trois quarts des collections quotidiennes sont finies dans les poches des individus plutôt que dans les coffres du Conseil.

Du côté positif, camarade Lashiwa affirme que l’enquête montre qu’il est possible d’utiliser PETS pour surveiller les prélèvements des marchés. PETS est un outil essentiel pour s’assurer que les provisions de la loi des marchés et des Stations de Bus de 2007 sont implémentées. Ceci aide avec l’examen de la formulation des budgets des marchés, allocation et affectation des ressources et aussi, détermine la qualité de la provision de service à l’ensemble des membres.

membres de SEWA en visite du marché de Chisokone à Kitwe dans le cadre de l’échange de visite avec AZIEA

Se rappelant de l’activisme d’AZIEA pour arriver à l’amendement de la Loi de 2007 sur le Marchés et les Stations de Bus, en tenant une grève et refusant de payer des redevances du marché et les résultats de la recherche, Camarade Kashiwa a noté ce qui suit: « le processus de l’amendement de la loi est très fatigant à cause de beaucoup de bureaucratie; il nécessite ainsi l’engagement et la connaissance de la procédure. Notre suggestion est que les dirigeants de l’économie informelle doivent engager le mouvement syndical pour le soutien. »

« Il est également important pour le leadership de rapporter de retour à tous les stades de l’engagement afin de demander le soutien des membres dans le cas où vous auriez besoin des actions militantes (manifestations, grève, en refusant de payer les taxes, pétitions, etc.), » a-t-il conclu.

Pour lire tout le rapport  sur les « Suivi des Prélèvements du Marché », veuillez cliquer ici :

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