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Home | Actualités | StreetNet à la 112e Session de la Conférence internationale du Travail
Une fois de plus, nous avons réussi à amplifier la voix des vendeurs de rue et de marché lors de ce forum tripartite de plus haut niveau où les travailleurs, les employeurs et les gouvernements négocient et adoptent des normes internationales du travail.
La 112e session de la Conférence internationale du Travail s’est tenue à Genève, en Suisse, du 3 au 14 juin 2024, rassemblant les gouvernements, les employeurs et les travailleurs des États membres de l’Organisation internationale du Travail. Ce forum de haut niveau, également connu sous le nom de « parlement mondial du travail », établit les normes internationales du travail grâce à une structure de négociation tripartite spécifique. Chacun des 187 pays qui font partie de l’OIT envoie une délégation nationale composée de travailleurs, d’employeurs et de représentants gouvernementaux.
Cette année, les représentants de StreetNet à la Conférence internationale du travail étaient notre présidente Lorraine Sibanda, notre vice-président Alberto Santana, notre secrétaire Jamaladdin Ismayilov, notre coordinatrice internationale Oksana Abboud, ainsi que notre responsable de la communication Margarida Teixeira, qui était chargée de fournir un soutien technique.
Aux côtés de 40 autres leaders ouvriers de WIEGO, FITD, HomeNet International et AIR, nous avons amplifié la voix des travailleurs de l’économie informelle.
Lors de la 112e session de la Conférence internationale du Travail, nous nous sommes concentrés sur deux points principaux de l’ordre du jour : le premier était consacré à la discussion générale sur le travail décent et à l’économie des soins, en mettant l’accent sur la fourniture de services de soins et la reconnaissance des personnes qui s’en occupent, et le second était une première discussion normative visant à élaborer des normes de protection contre les dangers biologiques, qui peuvent avoir un impact significatif sur la vie professionnelle des vendeurs de rue et des vendeurs sur les marchés.
Le secrétaire Jamaladdin Ismayilov s’adressant au comité tripartite sur la protection contre les dangers biologiques
Dans le cadre de la discussion générale sur le travail décent et l’économie des soins, notre présidente Lorraine Sibanda s’est adressée au nom de StreetNet et de HomeNet International au comité tripartite qui a traité de cette question, en déclarant : « Les vendeurs de rue et les travailleurs à domicile ont des environnements de travail très différents, mais ils sont tous également confrontés à un manque de services de soins et à une méconnaissance en tant que travailleurs ». Voir l’intervention complète ici.
Le secrétaire Jamaladdin Ismayilov, au nom de StreetNet, a pris la parole lors de la première discussion normative sur la protection contre les dangers biologiques, mettant en évidence l’importance de cette question pour les vendeurs de rue et de marché : « Les autorités nous blâment souvent – en tant que vendeurs de rue et de marché – en disant que c’est nous qui propageons la maladie aux gens. Mais nous ne sommes pas le problème. Nous contribuons à promouvoir la santé publique – nous sommes, en fait, la solution ». Voir l’intervention complète ici.
Lors de la Conférence internationale du Travail, nous avons eu l’occasion de nous adresser à la plénière, où les chefs d’État, les représentants des travailleurs et des employeurs ainsi que les organisations non gouvernementales ont la possibilité de s’exprimer. Notre présidente Lorraine Sibanda a prononcé un discours captivant, mettant l’accent sur l’importance de services de soins adaptés pour les vendeurs de rue et de marché, ainsi que sur la protection des lieux de travail contre les dangers biologiques.
En tant que forum international de haut niveau, la CIT suscite aussi l’intérêt des médias du monde entier. Notre vice-président Alberto Santana a été interviewé par LATAM Gremial, un média spécialisé dans le syndicalisme dans les Amériques, pour amplifier nos revendications concernant le droit à l’espace public : « Le droit à l’espace public est une question très importante pour nous. Nous ne cherchons pas à endommager les espaces publics. Au contraire, nous cherchons à les réglementer et à donner à nos affiliés la possibilité d’avoir un droit digne à ces espaces », a-t-il affirmé. Lisez l’interview complète ici .
La Conférence internationale du Travail est un espace clé pour défendre les droits des travailleurs de l’économie informelle. Ce forum de haut niveau nous offre notamment la possibilité d’amplifier les demandes des vendeurs de rue et de marchés, ainsi que d’influencer les résultats des discussions et d’initier des changements de politiques.
Cette année, la Résolution et les conclusions de la discussion générale sur le travail décent et l’économie des soins ont été axées sur l’adoption du cadre des 5R de l’OIT pour un travail décent dans le domaine des soins comme principes directeurs, une stratégie cohérente et intégrée visant à reconnaître, à réduire et à redistribuer le travail de soins non rémunéré, ainsi qu’à récompenser et à représenter le travail de soins rémunéré.
Quant à la première discussion normative sur la protection contre les dangers biologiques, les gouvernements, les employeurs et les travailleurs ont convenu d’œuvrer à la fois à une convention (un traité international juridiquement contraignant qui doit être ratifié par les États membres) et à une recommandation (des lignes directrices non contraignantes pour États membres). La discussion reprendra l’année prochaine, mais il est déjà convenu que ces documents couvriront tous les travailleurs de tous les secteurs économiques, quelles que soient leurs relations de travail, y compris les travailleurs de l’économie informelle.
Le secrétaire Jamaladdin Ismayilov a participé pour la première fois à ce forum international de haut niveau et ce fut une expérience révélatrice. « Les vendeurs de rue et de marché vivent souvent en dessous du seuil de pauvreté et leurs droits ne sont protégés par aucun instrument juridique dans de nombreux pays », explique-t-il. « La participation à la CIT est donc vitale pour leur survie. StreetNet, en tant qu’alliance mondiale, devrait s’engager à coopérer avec d’autres organisations similaires pour défendre les droits des vendeurs de rue et de marché dans tous les forums réputés du monde ».
Nous avons également eu l’occasion de participer à des réunions parallèles avec l’Unité des coopératives, de l’économie sociale et solidaire de l’OIT, Public Services International (un syndicat représentant les travailleurs du secteur public) et l’UITA (Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture et de l’hôtellerie). De plus, nous avons pris part à une manifestation en soutien aux travailleurs ukrainiens.
Le séminaire de la Nordic Folk High School a lieu chaque année en marge de la Conférence internationale du travail de l’OIT. Quelques 35 syndicalistes des pays nordiques y suivent une formation afin de mieux appréhender le fonctionnement de l’OIT et d’acquérir de l’intérêt et des connaissances sur les rôles internationaux au sein de leurs organisations.
Nous avons présenté le travail de StreetNet à la délégation de l’École nordique. Lors d’une séance organisée le 6 juin, la coordinatrice internationale, Oksana Abboud, s’est concentrée sur la participation de StreetNet à la 112e conférence de l’OIT et sur sa participation aux deux principales commissions tripartites sur l’économie des soins et le travail décent, ainsi qu’à la commission normative sur les dangers biologiques. La session de l’école nordique s’avère souvent être une expérience éclairante pour les syndicalistes scandinaves, qui ont rarement l’occasion de découvrir l’organisation des travailleurs de l’économie informelle dans leur propre pays. Cela démontre une fois de plus l’importance de cet espace pour l’échange d’expériences au sein du mouvement syndical.
L’année prochaine, la Conférence internationale du travail tiendra une discussion générale sur les approches novatrices pour lutter contre l’emploi informel et favoriser la transition vers l’emploi formel afin de promouvoir le travail décent. Le directeur général de l’OIT, Gilbert F. Houngbo, a également mis en place un programme d’action prioritaire sur la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle, dirigé par Frédéric Lapeyre.
Cela signifie que notre participation sera plus importante que jamais. De nombreux affiliés de StreetNet seront représentés à la Conférence internationale du travail, soit par le biais de leurs délégations nationales, soit par d’autres organisations. Par exemple, cette année, nous avons pu rencontrer nos camarades du Mexique, de la République dominicaine et du Cambodge. Il est essentiel que nous nous engagions activement pour assurer une présence stratégique et étendue l’année prochaine, aussi bien dans les délégations nationales qu’internationales.
Comme le déclare la Présidente Lorraine Sibanda : « Il est très important pour StreetNet International de participer à la Conférence internationale du Travail de 2025, car la discussion portera sur l’économie informelle. Les vendeurs de rue et de marché représentent un pourcentage énorme de la catégorie des travailleurs de l’économie informelle. Nous devons donc être là pour suivre les débats et apporter notre contribution lorsque nous le pouvons. Ce serait un énorme atout pour nous si nous réussissons à mobiliser un plus grand nombre de participants pour la prochaine CIT. Le plus important est de définir notre identité, nos préoccupations et les solutions possibles à ces préoccupations. Notre participation est essentielle pour que, en tant que personnes concernées, nous puissions nous exprimer et nous représenter nous-mêmes. Comme d’habitude, rien ne se fera pour nous sans nous ! »
Comme l’a souligné Oksana Abboud : « StreetNet est extrêmement fière de prendre part aux conférences de l’OIT, qui constituent une plateforme internationale où notre plaidoyer mondial et notre voix peuvent être entendus. Nous avons déjà entamé les préparatifs en vue des discussions de la Conférence de l’année prochaine, qui concernent directement nos membres réguliers. Il est essentiel que leur voix et leurs préoccupations soient entendues et prises en compte lors des débats de la Conférence de l’Organisation internationale du Travail. StreetNet exhorte vivement à la formalisation de l’économie informelle, tout en veillant à ce qu’elle s’aligne sur les dispositions de la Recommandation 204 de l’OIT, de manière progressive et sans porter préjudice aux personnes déjà actives dans l’emploi informel, en particulier les femmes ! ».
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