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Home | Actualités | 4 principales retombées technologiques sur les travailleurs de l’économie informelle pendant la pandémie
Un récent webinaire, organisé dans le cadre de la soixante-septième session de la Commission de la condition de la femme (CSW67), qui a réuni des leaders de travailleurs et des experts, a révélé les principales façons dont les travailleurs de l’économie informelle ont été touchés par la technologie pendant la crise de COVID-19
La période de confinement et d’isolement pendant la pandémie de COVID-19 a mis tous les travailleurs devant des défis sans précédent, non seulement dans leurs activités professionnelles, mais aussi dans leurs stratégies d’organisation et de syndicalisation, dans leurs relations politiques et leurs interactions avec les autorités.
Lors de l’événement parallèle à la CSW67 (une conférence de premier plan organisée par l’ONU Femmes) intitulé « Les travailleurs de l’économie informelle et leurs défis technologiques pendant la pandémie » (tenu le 10 mars 2023), plusieurs représentants des réseaux internationaux de travailleurs de l’économie informelle ont eu l’occasion de témoigner de leurs expériences et de partager leurs réflexions. Parmi eux, il y avait notre leader, Jescah Mwijuka, de l’UMAEU Ouganda.
La discussion a été très dense et riche en points de réflexion intéressants. Nous essayons ici d’en résumer les principaux, tout en essayant de donner un premier aperçu à la fois des défis et des opportunités que la technologie a offerts aux travailleurs de l’économie informelle au cours des années de pandémie.
Pour plusieurs catégories de travailleurs de l’économie informelle, c’est-à-dire des travailleurs à domicile, travailleurs domestiques, vendeurs de rue et récupérateurs de déchets, le premier obstacle était l’accès aux moyens technologiques. Plusieurs ne possédaient ni ordinateur ni smartphone et n’avaient pas accès à une bonne connexion Internet. Pour beaucoup d’entre eux, cela signifiait un isolement presque total. Quant aux travailleurs domestiques, ils étaient souvent contraints d’emménager chez leur employeur et ne pouvaient pas retourner chez eux pour retrouver leur famille. Ils devaient travailler de plus longues heures, car leurs employeurs travaillaient eux-mêmes à domicile.
Cette inégalité d’accès se voit s’accentuer en fonction d’autres facteurs : par exemple, pour les femmes, il était plus difficile d’accéder aux outils numériques que pour les hommes ; pour les travailleurs âgés, il était plus difficile de s’habituer aux nouveaux moyens de communication. Les travailleurs des quartiers les plus pauvres et des endroits plus isolés ont été coupés de la communication en raison du manque d’Internet fiable. Dans certains pays, comme en Ouganda, l’accès à Internet était un moyen de demander l’aide au gouvernement : le manque de connaissances ou d’outils numériques signifiait que certains travailleurs étaient exclus des programmes de protection des citoyens.
Pendant la pandémie, de nombreuses fausses nouvelles, des informations sanitaires inexactes, voire des mensonges éhontés ont été diffusés, parfois par les gouvernements eux-mêmes. C’est le cas du Brésil, par exemple, où l’administration de Bolsonaro a joué son rôle dans la diffusion des informations erronées sur la contagion de la Covid et les vaccins. Sonia Dias, experte en déchets chez WIEGO, a expliqué que les réseaux de travailleurs et les syndicats ont fait preuve de leurs activités fondamentales visant à recueillir des informations précises à relayer aux gens, en démontrant l’une des formes d’intelligence collective. Cela a été particulièrement important pour les travailleurs de première ligne, comme les récupérateurs de déchets, qui étaient relativement plus exposés à la contagion. Vous pouvez voir quelques diapositives que StreetNet a développées pour les vendeurs de rue dans le but de leur permettre de lutter contre la désinformation.
Une vendeuse à Phnom Phen, Cambodge, avec son smartphone et ses produits. Photo par Enric Catala.
Les gens ont eu la chance de suivre des formations en ligne, d’entrer en contact avec d’autres travailleurs dans leur région ou leur continent, d’échanger des informations, des réflexions et des ressources. Des plateformes comme WhatsApp sont devenues un moyen d’organiser et de favoriser la solidarité entre les travailleurs de l’économie informelle.
Jescah Muijka, leader d’UMAEU, affilié ougandais de StreetNet, a partagé son expérience en matière du commerce électronique sur différentes plateformes et a déclaré qu’elle avait été confrontée à des cas de harcèlement en ligne et de cyberintimidation, alors qu’elle essayait de vendre ses marchandises. Ces cas sont particulièrement vrais lorsqu’il s’agit des vendeuses.
Pour les participants à l’atelier, il n’existe qu’une seule solution, celle d’inclure les organisations de travailleurs et les syndicats des travailleurs de l’économie informelle dans les processus d’élaboration des politiques, surtout dans les situations d’urgence. Les outils numériques, les programmes, les formations et les campagnes d’information doivent être conçus en tenant en compte la population la plus vulnérable. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons parvenir à une véritable reprise, sans laisser personne de côté.
Voir le streaming live complet du webinaire ici.
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